Adieu mon amour...

Publié le par Sofia H.

( Voici un exemple d'une lettre qu'aurait pu écrire Antigone à Hémon pour lui dire adieu....   L'idée c'était de corriger une rédaction de Français mais moi je l'ai refaite entièrement... )


Prison de Thèbes, à quelques heures de mon dernier soupir....

Hémon, mon chéri bien aimé,

Je t’écris ces derniers mots depuis le plus profond de mon cœur, un cœur encore trop jeune, un cœur qui t’a toujours aimé, un cœur qui ne bat que pour les dernières fois…  Mon amour, quand cette lettre te parviendra je ne serai plus en vie... Je serai exécutée aujourd’hui à midi, à la place publique de Thèbes et aux yeux de tous ceux qui ont trop peur de la loi, de tous ceux ont besoin “d’un exemple” à suivre... Et oui, il leur fallait bien un exemple! Un qui puisse démontrer à nouveau que la loi passe toujours sur les bons principes et défend l’injustice. Malheureusement c’est la raison du plus fort qui est toujours la meilleure!

Mais moi je ne pouvais pas accepter ceci!

Tout d’abord, il te faut savoir que les gens permettent toujours l’inacceptable, soumis par la pression le la foule, soumis par les lois absurdes, et surtout, soumis par la peur... Moi même j’ai fait partie de ce groupe et au cours de ma vie j’ai réussit a tolérer en silence ce que je ne voulais pas faire: “tu ne peux pas jouer à coté du ruisseau car tu saliras ta robe” “oui nounou” je disait, “tu ne peux pas manger trop tard la nuit, juste avant de te coucher, car tu auras mal au ventre” “oui nounou” je disais... Mais maintenant j’en ai assez! Assez des injustices, assez des ordres, assez de dire “oui” quand j’aurai plutôt dit “NON”!

De plus, Polynice ainsi qu’Étéocle, furent tous les deux mes frères, et, avant tout mon amour tu dois comprendre, qu’un frère on ne peut pas le remplacer... Si ma chienne meurt, je serai bien triste mais je pourrai en acheter une autre, si un ami meurt, je pleurerai toute la nuit peut-être mais je pourrai toujours connaître d’autres potentiels amis... Mon chéri, même si toi tu meurt, j’aurai un trou dans l’âme, je sentirai une douleur immense et presque insupportable mais je pourrai un jour tomber encore amoureuse d’un jeune homme et me marier avec lui... Mais, tu sais? Un frère est irremplaçable ainsi que l’est une mère, un père ou un fils. Ils font partie de toi même, ils font partie de ton sang, ils font même partie de ton âme et jamais de la vie ne pourras les remplacer. Et moi, je n’aurai pas pu rester indifférente, les bras croisés, face à cette injustice. Je n’aurai pas pu laisser l’âme de Polynice errer sur terre pour toute l’éternité. Le poids sur ma conscience aurai été énorme...

Finalement, il fallait à tout prix que je confronte mon oncle Créon ! Oui, je sais, c’est en grande partie mon orgueil qui me pousse à faire tout ceci, mais, mon amour, qui sinon toi pourrait me comprendre ? Tu sais bien que je suis une obstinée et que je ne pouvais pas permettre un acte si cruel et arbitraire que celui-ci. Il fallait bien que quelqu’un, enfin, se batte pour la justice et pour les droits du plus faible. Pour cette fois, la justice divine a été exécutée à travers ma mort, à travers mon acte rebelle…

C’est ainsi qu’il faut que je meure pour la justice et je veux que tu saches que j’ai toujours connu les conséquences de mes actes et que je les accepte, avec tristesse c’est sûr, mais surtout avec courage et la satisfaction de quelqu’un qui meurs en paix avec soi même…

 

Oh mon amour ! Mon doux, mon tendre, mon merveilleux Hémon ! Tu dois savoir que cette décision a été extrêmement difficile à prendre pour moi… Tu n’as aucune idée de ce que je regrette ne pas pouvoir vivre, vieillir et mourir à tes cotés. Tout est si confus pour moi… Je n’avais jamais pensé finir comme cela, seule, humilié et sans toi… Mais dans ce moment, je ne peux rien y faire, le sort est jeté et je dois accepter mon destin.

Oh mon chéri ! Tu me manques tellement !! Je regrette ne t’avoir pas pu rendre heureux comme je l’aurai voulu… Pour toi j’aurai bien été capable de pire folie ! J’aurai voyagé jusqu’à la fin du monde pour te retrouver, j’aurai changé la course des nuages et je t’aurai même écrit des poèmes insensés que tu aurais de toute façon compris… Quand on aime rien est trop. Tu m’as appris la valeur d’une rose, et le symbole des étoiles lointaines. C’est avec toi que j’ai enfin découvert l’amour. Par contre, je n’ai jamais appris à t’oublier…

Je vais te confier quelque chose… J’ai comme même un peu peur tu sais ? J’ai peur de ne plus jamais te revoir, j’ai peur de ne plus te sentir près de moi, j’ai peur de m’évanouir de ta mémoire, ou pire encore, de ne devenir qu’une ombre grise de ton passé… Je crains que tu m’oublies trop tôt… De mon coté, je te jure que je ne t’oublierai jamais et c’est ainsi je te jure aussi que je t’aimerai pour toujours, jusqu’à mon dernier halène, jusqu’à ce que mon cœur s’arrête à tout jamais et même après je t’aimerai encore… Malgré ceci (et non sans douleur je le reconnais), je veux te demander une dernière chose : tu est jeune, beau et fort, marie-toi donc avec une fille qui puisse te donner un enfant, un petit comme celui de nos rêves, tu te rappelles ? Il deviendra un jour un homme extraordinaire et plein de vertus comme son père, j’en suis certaine.

Le temps dans ce monde est très court et le mien se termine aujourd’hui… Maintenant je dois partir. Je ne puis continuer à écrire… Je sens que chaque mot s’écrase contre mon cœur et s’ajoute à ma douleur. C’est avec les larmes aux yeux que je te dis adieu. Adieu mon amour, adieu mon cher Hémon, adieu pour toujours et à bien tôt…

Je t’embrasse très fort…

 

A toi, pour toute l’éternité

Antigone.

 



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E
<br /> Article à terminer!<br /> <br /> <br />
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